10 novembre 2016

Edito de Benoist Lombard - Eletter du 10 novembre 2016

Chère adhérente, cher adhérent,

Une consultation nationale a été lancée par le COLB (Conseil d’Orientation de la Lutte contre le Blanchiment et le Financement du Terrorisme) auprès des conseillers en investissements financiers, en vue d’élaborer une évaluation nationale des risques en matière de blanchiment et de financement du terrorisme. La Chambre vous a transmis par voie de communiqué, le 26 octobre dernier, cette demande, et je vous invite fortement à y répondre d’ici le 15 novembre. J’attire votre attention sur l’importance de ce sujet et le temps que vous voudrez bien consacrer à ce questionnaire ne peut que contribuer à la protection et la saine évolution de notre profession.

Concernant la réglementation européenne, la Commission a décidé ce 9 novembre de repousser d’un an, soit au 1er janvier 2018, l’application du règlement PRIIPs qui institue un document d’information clé (DICI) pour la commercialisation des produits financiers packagés.
Vous le savez, la CNCGP a mobilisé nos forces françaises et européennes pour obtenir ce report. C’est donc une victoire dont elle se félicite. Pour autant, nous demeurons extrêmement attentifs au contenu des futures normes techniques réglementaires, afin qu’elles respectent l’esprit initial du règlement.

Par ailleurs, le 11 octobre, la commission ECON du Parlement européen a publié son rapport sur le Livre vert de la Commission européenne sur les services financiers de détail. Ce Livre vert intitulé « De meilleurs produits, un plus large choix et davantage d’opportunités pour les consommateurs et les entreprises » doit servir de base à un plan d’action sur les services financiers de détail de la Commission d’ici la fin de l’année. Afin d’influencer ce plan d’action, le Parlement a rédigé un rapport sur le Livre vert qui a fait l’objet d’une consultation à laquelle la CNCGP a répondu.
Sachez que l’orientation générale du Livre vert est de favoriser le développement des Fintech pour faciliter les opérations transfrontalières. Cette orientation politique marque, ne nous trompons pas, la défiance de la Commission vis-à-vis du futur régime MIF2 des conseillers dits « non indépendants » et donc de la perception des commissions. Nous avons donc défendu avec le BIPAR la nécessité de maintenir des conditions de concurrence identiques pour tous les intervenants, la nécessité de veiller à la qualité des produits et pas seulement à leur prix.
Le rapport adopté par ECON tient compte de nos remarques. Mais nous demeurons extrêmement attentifs à l’avancée des réflexions initiées par la Commission tant elles filigranent suspicions à notre encontre.

Toujours sur la Fintech, je vous invite à lire mon interview sur Décideurs Magazine du 2 novembre dernier (voir ici).

Défendre notre profession, c’est aussi s’assurer de sa connaissance par les représentants de notre nation. J’ai donc initié un programme de rencontres de nos parlementaires français. Le 26 octobre dernier, je me suis entretenu avec Monsieur Charles de Courson, député UDI, membre de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, au sujet, notamment, de l’organisation future de nos activités plurielles.

Le salon Actionaria se tiendra les 18 et 19 novembre prochains au Palais des Congrès à Paris (voir ici) et la CNCGP vous a proposé d’y délivrer des consultations gratuites. 18 d’entre vous ont répondu présents et disposeront de l’opportunité de rencontrer de potentiels futurs clients.

Je vous souhaite une excellente fin de semaine.

Benoist Lombard
Président