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Pour les CGP, le client demeure le juge de paix à condition de respecter les règles et les procédures abordées lors des formations obligatoires
Par rapport aux formations patrimoniales non obligatoires mais pour autant essentielles, leur pertinence ne saurait être remise en cause
Virginie Tricoit, en charge de la commission Formation, Chambre nationale des conseils en gestion de patrimoine (CNCGP) – gérante, Eurogest Patrimoine
Karen Fiol, membre de la commission Formation, CNCGP - associée, Fortunexpert
Depuis sa création en 1978, la Chambre nationale des conseils en gestion de patrimoine (CNCGP) s’attache à défendre auprès de son écosystème, à commencer par les autorités publiques mais aussi les partenaires commerciaux de ses adhérents, à savoir les sociétés de gestion, les banques et les compagnies d’assurance, une conception du métier qui repose sur un devoir de conseil à haute valeur ajoutée. L’absence d’un conseil irréprochable nuirait à la pertinence et à la validité du modèle des CGP - Conseillers en investissement financiers (CIF).
Une intervention délimitée. A ceux qui auraient l’intention de réduire - trop rapidement - l’activité de ces professionnels à une simple démarche commerciale, il convient de rappeler que leur intervention est envisagée dans un cadre règlementaire clairement établi. D’ailleurs, c’est parce qu’il y a lieu de respecter des conditions d’exercice de la profession considérablement revues à la hausse ces dernières années que le vendeur d’hier ne trouve plus sa place dans le schéma réfléchi par le législateur et surveillé par le régulateur. En tout cas pas dans notre association. Clairement, en raison des acquis universitaires et/ou d’une expérience basée sur des années de pratique, les CGP-CIF développent au quotidien leur savoir-faire en matière d’approche patrimoniale globale. Pour atteindre cet objectif, il est évidemment nécessaire pour ces conseils de veiller à l’actualisation régulière de leurs connaissances notamment par le suivi de formations. Est-ce encore sérieusement nécessaire de le rappeler ?
Des formations annuelles obligatoires de 28 heures. Dès lors, cet effort de formation envisagé sur le long terme s’inscrit en plein dans les attributions de la Chambre. Ce serait même complètement incohérent de dévaloriser le contenu et l’intérêt de ce type de formations, au seul prétexte qu’elles ont été élaborées par le régulateur, ou encore parce qu’elles sont structurées sur le terrain par la Chambre. Pour mémoire, c’est à l’initiative de la CNCGP que ses adhérents s’acquitteront de 28 heures de formations obligatoires, contre les 43 heures cumulées fixées par la règlementation. Et ceci grâce à la mise en œuvre d’un socle commun de 5 heures dédiées exclusivement aux sujets réglementaires transverses à tous nos statuts. Il en est ainsi de la lutte contre le blanchiment, des conflits d’intérêt ou encore du traitement des réclamations. Soit 15 heures libérées pour approfondir les échanges clientèles, condition sine qua none pour le suivi dans le temps d’un conseil de qualité et la participation à des formations non obligatoires mais nécessaires.
Respecter les règles de la profession et délivrer un conseil patrimonial adapté. Certains ont pu avancer que le « le juge de paix est le client bien plus que la règlementation » (L’Agefi Actifs, n°732, p.14). Ce qui est parfaitement valable à condition de préciser une telle affirmation. Plus juste est la position selon laquelle le client représente le juge de paix pour son conseiller, dès lors qu’il intervient dans le cadre d’une règlementation professionnelle parfaitement respectée. C’est la démarche dans laquelle s’inscrit la Chambre depuis de nombreuses années. D’ailleurs tout CGP-CIF qui s’investirait dans une démarche au profit de son client sans tenir compte de la règlementation s’exposerait à des sanctions quasi-automatiques. Il n’y a qu’à lire les dernières décisions de la Commission des sanctions de l’AMF pour s’en convaincre. Or, la formation obligatoire est un élément de la règlementation !
En clair, les formations développées par la Chambre appuyée exclusivement par des prestataires externes représentent un gage de bonne pratique pour les adhérents de la Chambre. La CNCGP demeure d’ailleurs l’unique lieu privilégié pour défendre au mieux les intérêts de ses membres. Sans aucune autre visée commerciale.